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Tourisme solidaire au Sénégal
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12 juillet 2008

Vendredi 11 juillet / Voyage initiatique

Je dois tout d’abord m’excuser auprès de ceux qui attendent des photos… pour l’instant vous n’aurez que des mots.. on a bien des photos mais, les mettre sur l'ordi puis sur Internet suppose des outils et des débits que nous n’avons pas… ce sera pour plus tard !

En gros on est parti ce matin de Dakar pour arriver ce soir à Tambacounda en taxi brousse, à l’auberge Ninki Nanka, auberge montée par Marie, la femme de Damien Bauchau que nous avons rencontré mercredi soir… Marie est en France et Damien la rejoint et c’est sa sœur qui tient l’auberge. Deux jeunes couples d’espagnols avec leur guide et leur chauffeur y résident aussi après une tournée en pays Bassari…

Lever 5h, (Françoise ne s’est pas rendormie depuis 4h !) rapide petit déjeuner, on est vite prêts et on attend le taxi qui devait venir à 5h30… pour finalement s’apercevoir qu’il était là à nous attendre depuis 5h dans l’entrée.. 15 minutes cruciales de perdues…

Car l’orage éclate quand nous chargeons le taxi, qui part pour la gare routière, dans les rues dégagés de circulation de bon matin… son essuie glace est mal serré et n’essuie plus… Il passe la main par la fenêtre à plusieurs reprises pour essayer de le repositionner.. car sous les trombes d’eau on n’y voit rien. On évite les trous et les piétons et finalement il s’en sort en mettant en route l’essuie glace du passager droit… ouf !

Initiation de la gare routière

Arrivée à la gare routière « les pompiers » à 6 heures, sous la pluie et dans la nuit. Il y a déjà un taxi 7 places presque plein pour Tamba mais deux places à l’arrière, fortement décommandées.. On prendra celui d’après… plein de gens arrivent, marchandent, crient, discutent avec le placier qui récoltent les billets et place les gens… avec nos capes de pluie sur nos sacs à dos, les pieds dans l’eau, on essaie de comprendre ce qu’il faut faire… avant de s’apercevoir qu’un deuxième taxi s’est rempli et qu’il ne reste plus que deux places arrières qu’on refuse encore. Un des jeunes qui nous était passé devant pour obtenir une place du milieu nous explique qu’il faut donner 1000 cfa au « placier ».. je n’ai jamais su donner de bakchich mais le monsieur s’occupe de nous, nous promet une place dans le prochain, part négocier avec des clients, revient nous proposer un prix 20000 le voyage plus 2000 par bagage plus 2000 pour une place devant… et repart, et revient et repart malgré nos protestations et nos tentatives de baisser le prix… bref nous obtenons deux places du milieu pour 25000 au lieu de 26000 ce qui en dit long sur notre capacité à négocier.. mais nous sommes toubab et on commençait à craindre qu’on ne parte pas… le taxi est presque plein sauf une place à l’arrière dont personne ne veut… un autre taxi est affrété avec 5 français qui sont placés d’office à l’arrière et qui finalement part avant nous… Nous partons à 7h30, avec une jeune femme, belle et mince, avec son petit de 2 ans à coté de nous, une autre maman derrière nous (l’enfant n’a pas bronché du voyage);; et trois jeunes (étudiant ou cadre ??) avec ordi… sympathique équipage, mais pas un mot échangé durant tout le voyage.

Initiation à la piste.

Embouteillages de la sortie de Dakar, belle route jusqu’à Mbour puis Kaolak.. Nous suivons sur la carte tous les endroits repérés pour notre voyage qu’on verra au retour…

Le tiers de la distance. Mais c’est là que les amis nous avaient prévenu, la route goudronnée devient progressivement un repère de nids de poule qu’il faut éviter en slalomant , en prenant sur le bas coté, Bref en ralentissant beaucoup et en prenant beaucoup de risques.. des taxis, quelques 4*4 et de très nombreux camions qui cahotent.. des pneus éclatés, des essieux brisés, des cars ou camions renversés sur le coté, ça vaut le Paris Dakar, mais c’est une réalité.. Des travaux en cours nous font passer sur des pistes de latérites rouges qui nous font manger les nuages de poussière rouge des camions qu’on doit doubler à l’aveuglette… La réfection totale de la route est  prévues pour 2009, mais aujourd’hui, au-delà du caractère exotique de l’aventure, c’est assez catastrophique pour l’approvisionnement et la sécurité… J’ai connu pire sur des pistes en saison des pluies mais ce n’était pas sur un axe fréquenté et sur plusieurs centaines de KM. J’imagine le drame pour le type qu’on a doublé et qui venait de péter son carter de moteur, ou de ce bus qui avait son essieu brisé. avec le prix de l’essence et de la vie ici on imagine ce que cela représente…

Endurance. route_TAMBACOUNDA09

De plus pour ne pas prendre de retard le chauffeur fonce et ne s’arrête pas. Un seul arrêt pipi repas en tout et pour tout. Heureusement que nous n’étions pas coté soleil mais cote de la vitre qui s’ouvrait et au milieu, relativement bien installés…

Arrivés sains et saufs mais exténués à Tamba vers 18h30 ! Le taxi urbain nous emmène à l’hôtel à 5 km à l’heure, et se trompe d’auberge.. peu importe ! On est arrivé…

Françoise déjà un peu barbouillée n’a pas envie de manger et se repose de ce long voyage initiatique. En attendant de nouvelles aventures !

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Commentaires
D
sublime blog!
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Tourisme solidaire au Sénégal
  • Francoise et Jean, de Gap dans les Hautes Alpes, avons testé le tourisme solidaire au Sénégal en juillet 2008. Nous voulons partager avec vous nos réflexions pour un développement durable de ce type de tourisme alternatif. jeanhd@free.fr
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